petit retour sur... La chaudière

Ce week-end, nous sommes allés en famille à Noyelles (80) pour la fête de la vapeur 2006. Nous en avons pris plein les yeux, plein les oreilles, des pluies de gouttelettes lorsque les mécanos actionnaient les sifflets, quelques fines poussières noirâtres de suie lorsque nous étions "sous le vent", et cette odeur de graisse chaude ! Bref, c'était formidable, du très beau matériel, un bon moment et de bons souvenirs.

Avec tout cela, le modèle de 241C1 n'avance pas. Qu'importe, j'en profite pour revenir aujourd'hui sur la chaudière, avec quelques vues en gros plan de chacun des deux côtés de celle-ci, dans l'espoir de figurer plus précisément les travaux effectués. Ces travaux sont basés sur ce que j'observe sur le diagramme de 241C1 posté dans un précédent message, que je vous invite à relire.

D'avant en arrière, je commence avec la cheminée, collée à la colle bi-composants, dans le trou préparé par Mecanic Trains préalablement agrandi au bon diamètre, à la fraiseuse. Les traces sombres sur la résine résultent du ponçage du métal.

Une autre vue de la cheminée, du côté droit. La plupart des trous préparés par Mecanic Trains ont été bouchés à la colle cyano, et seront repercés aux bons endroits, conformément au diagramme de la 241C1. Pour la même raison, presque tout le détaillage a disparu, supprimé au cutter avant ponçage de plus en plus fin.

Le dôme de vapeur a été découpé largement afin de conserver la base de la commande de vapeur. De façon symétrique, le corps cylindrique de la chaudière a été entaillé jusqu'à la moitié de son diamètre environ.

Sur le côté droit, à travers la colle résine, translucide, on distingue les entailles faites à la mini-disqueuse dans la cheminée. Quelques bulles d'air, aussi.

Juste derrière le dôme de vapeur se trouve une paire de joints autoclaves, je les ai pour ma part récupérés sur la carcasse de la chaudière n°2. Ces vannes ont été découpées à la mini-disqueuse et collées dans un logement creusé à la meule.

La sablière a elle aussi été découpée suffisamment largement pour conserver les départs de sablière. Comme vous le constatez sur ces deux photos, d'assez gros volumes peuvent être bouchés avec la colle bi-composants.

Derrière la sablière, je dois rajouter deux paires de joints autoclaves. J'ai récupéré ceux situés sous la chaudière n°2, à cet endroit la surface de la chaudière présentait un arrondi naturel, bien faire attention à positionner les joints autoclaves de façon à ce que cet arrondi épouse la forme de la chaudière, cela fera toujours ça de moins à poncer..

Sur la 241C1, les deux paires de joints autoclaves situés sous l'arrière de la chaudière sont moins visibles que sur les 241A/D.

Ces joints, situés dessous, sont au fond sous la chaudière, masqués par des tubulures, et coincés juste au-dessus du passage des roues du quatrième essieu. Pour ces raisons, j'ai décidé de ne pas les représenter, et occulté les deux paires de joints autoclaves reproduits par Mecanic Trains.

Pour l'abri, pas grand-chose à ajouter, je voudrais simplement rappeler que j'ai dû le fixer très en arrière, sur l'arrête de la chaudière.

En Mai se présente une succession de longs week-end, et je devrais pouvoir en profiter pour avancer sensiblement le modèle. J'aimerais effectuer une première tentative de peinture de la devanture, essayer un apprêt Tamiya sur la résine, en utilisant pour l'essai les restes de la seconde chaudière, concrétiser une liaison à élongation loco-tender...

petit retour sur... La traverse avant

N'ayant pas pu consacrer de temps au modélisme ce week-end pour raisons de fêtes pascales en famille, je voudrais revenir sur certains points du modèle, sur lesquels je suis peut-être passé un peu vite auparavant.

Je commence aujourd'hui avec la traverse avant. Pour la représenter, je me suis basé essentiellement sur les diagrammes de la 241C1 figurant p.148 du livre "les Mountain Françaises" (Chavy / Maillet / Gibert, aux éditions du Cabri). Certaines dimensions remarquables telles la largeur des cylindres, du châssis, ou bien la longueur de la machine, selon les vues, permettent de déterminer le rapport d'échelle entre un diagramme donné et l'échelle H0. J'applique ensuite une règle de trois pour déterminer la dimension d'une pièce à l'échelle H0 par la mesure de sa représentation sur le diagramme.

Ainsi pour la hauteur de la traverse : considérant le diagramme en vue de face, je détermine un rapport d'échelle de 1,21:1 (rapport entre la largeur des cylindres sur le diagramme et la dimension de la pièce Jouef, toutes dimensions en mm). Pour la traverse avant, je mesure une hauteur d'un peu plus de 5,5mm sur le diagramme, ce qui me donne 4,6mm à l'échelle H0. J'ai donc décidé de reproduire cette traverse avec une tôle de laiton de 4,0 mm de haut, et de deux renforts en haut et en bas de 0,3mm d'épaisseur.

Pour sa largeur, je mesure presque 39mm sur ce même diagramme, soit quasiment 32mm à l'échelle H0. Je couperais le laiton à une dimension légèrement plus grande, avant de réduire la largeur de la pièce à la bonne dimension par ponçage fin, après soudure.

Le diagramme ci-dessus donne les différentes dimensions utilisées pour cette traverse avant, en vue de face. Toutes valeurs en millimètres.

Le test de la photo est toujours redoutable, et celle-ci m'a permis de me rendre compte de deux défauts presque imperceptibles à l'oeil nu : d'une part les deux tampons ne sont pas rigoureusement en face l'un de l'autre, celui de gauche (donc à droite sur la photo) baille un peu, il faudra que je le redresse ; d'autre part les bords de la partie supérieure de la plateforme ne sont pas parallèles, je dois pouvoir poncer doucement pour corriger cela... A noter également qu'il y a un effet de perspective, les 36mm de l'arrière de la plateforme semblent à peine plus larges que les 32mm de l'avant... Bref, je continue...

Pour l'épaisseur de la traverse, autrement dit la largeur des renforts : considérant maintenant le diagramme en vue de profil, je détermine un rapport d'échelle de 1,33:1. Sur ce diagramme, les renforts font un peu plus de 2mm de large, j'ai donc choisi une tôle de laiton de 2mm de large, et je ponce la traverse avant à plat après soudure, afin d'en réduire l'épaisseur à 1,75mm environ.

Lorsque la traverse avant est satisfaisante, je perce deux trous de section rectangulaire pour les tampons Mecanic Trains, et je les colle par l'arrière. Il reste à percer un trou pour l'attelage à vis au milieu, ainsi que pour les canalisations de vapeur. A suivre...

Détaillage de la chaudière (2) - sifflet, soupapes, turbo dynamo

Ce week-end, je poursuis le détaillage de la chaudière, et je fixe dès maintenant les pièces Mecanic Trains devant prendre place sur le dessus de la chaudière : sifflet, soupapes, turbo dynamo. Comme ça, c'est fait.

Je craignais d'introduire des contraintes mécaniques dans la résine, le projet est assez avancé maintenant et il serait dommage de "foirer". Mais ça s'est bien passé, les mèches neuves n'ont pas chauffé, et à l'heure actuelle aucune fissure n'est visible, s'il y a des contraintes, elles ne se font pas encore remarquer.

La toute première étape est de tracer une ligne médiane sur le dessus de la chaudière, au crayon de bois et à la règle, en positionnant cette dernière d'une protubérance à l'autre. Bien vérifier le résultat avant de continuer, car tout le détaillage sera aligné sur ce repère. Ne pas hésiter à gommer à la moindre hésitation : "s'il y a un doute, c'est qu'il n'y a pas de doute"...

Le sifflet Mecanic Trains est exceptionnellement détaillé et fin, à tel point qu'à la réception du kit Mecanic Trains, j'ai décidé de profiter d'une autre commande pour en reprendre quelques uns, en prévision du détaillage d'autres locos.

Pour les trous, le diamètre de la base du sifflet proprement dit est de 0,6mm, et la tringlerie de commande de 0,4mm, espacés de 2,5mm. Il peut être nécessaire d'ébavurer un peu la pièce de fonderie, et de vérifier le bon positionnement du sifflet dans les trous avant de procéder au collage, les verticales, le centrage par rapport au corps de la chaudière, etc...

Egalement, avant de coller le sifflet, je représente la commande du sifflet : pour ce faire, je perce un petit trou de 0,5mm dans la paroi avant de l'abri, de part en part. Je passe un petit centimètre de fil de laiton de 3/10e, que je positionne de façon à ce que son extrémité vienne en affleurement de la tringlerie de commande du sifflet. Une fois en place, je maintiens ce fil de laiton avec un petit scotch par l'intérieur sous le toit de l'abri, avant de le coller par une goutte de cyano. La colle viendra par capillarité remplir le trou jusqu'à la surface extérieure de l'abri, sans déborder, à condition de ne pas toucher au fil de laiton durant le temps de prise ! Lorsque c'est sec, je retire le scotch et coupe à ras le petit bout à l'intérieur.

Pour les soupapes, le diamètre de la base est de 1,5mm. Sur les photos de la machine réelle, elles semblent presque verticales, donc non tangeantes à la chaudière. Suivant ce que j'observe sur les photos, je laisse 5mm entre les deux soupapes, c'est d'ailleurs l'espacement prévu par Mecanic trains pour les soupapes de 241A/D, dont les trous occultés sont encore visibles, juste à côté.

Pour la turbo dynamo, le diamètre de la base est également de 1,5mm. Maintenant, une petite devinette: la turbo dynamo, elle se place dans quel sens ?

Comme ceci ?...

... Ou bien comme cela ?

Bien entendu, j'ai ma petite idée sur la réponse, et si je ne colle pas la turbo dynamo aujourd'hui, c'est parceque je ne sais pas encore si je vais coller ou souder les tubulures. La résine ne supporterait sûrement pas la chaleur du fer à souder, aussi je préfère attendre un petit peu avant de coller définitivement la turbo dynamo.

La règle d'or pour percer des trous : on commence avec une mèche de petit diamètre, puis on reprend avec une mèche de plus grand diamètre, si besoin en rectifiant tout doucement la position du trou, et ainsi de suite. Pour ma part et dans ce cas, 0,5mm puis 0,8 puis 1,2 puis 1,5.

Puisque j'ai terminé ma journée avec un peu d'avance, j'en profite pour reprendre le détaillage du dessous de la chaudière, cf. message précédent. Les détails des connecteurs avaient été découpés au cutter de la chaudière Mecanic Trains d'origine, avec précaution, et conservés dans un petit sachet jusqu'à aujourd'hui. Au vu de cette photo, je me rends compte que ce n'est pas parfaitement symétrique, ni parfaitement horizontal. J'essaierais de corriger les défauts par ponçage, pour le reste, tant pis, c'est en-dessous et ce sera caché derrière le changement de marche, l'ACFI, etc...

Pour la suite du détaillage de cette chaudière, il s'agira de représenter les canalisations de sablière, puis les câbles électriques. Pour le reste, je réfléchis à fixer plus ou moins définitivement la chaudière sur le tablier, car l'ACFI, l'injection, les vannes de chapelle sont reliées à ce dernier. Et pour la fin du détaillage, mains courantes et tringlerie de commande du dôme de vapeur viennent par-dessus le reste...

Détaillage de la chaudière (1)

En parallèle à ces travaux de détaillage de l'abri et de son intérieur, j'ai continué mes essais de collage laiton sur résine, des tubulures sur une chaudière, en l'occurrence sur la seconde chaudière, déjà amputée de quelques valves & proéminences. Et puis récemment, j'ai finalement décidé d'aborder le problème de front, en commençant par le bas de la chaudière.

Je ne connais pas l'utilité ni les noms de tous les composants que je peux observer sur les photos, je m'efforce de les reproduire à l'identique ou du mieux possible. C'est le cas pour cette sorte de grosse gaine, qui court de chaque côté sous la chaudière de la 241C1 réelle, depuis l'avant du foyer jusqu'aux cylindres. Le long de cette gaine, des boitiers sont répartis plus ou moins régulièrement. Tout ceci me fait penser à un système électrique et des boitiers répartiteurs, mais je ne suis pas sûr d'avoir raison...

Pour représenter cette tubulure, j'ai choisi du fil de laiton de 0.6mm de diamètre. Les petits boitiers seront reproduits en plastic, découpé et mis en forme "au jugé". Le fil de laiton est cintré, ou plié à angle droit, suivant ce que j'observe sur le diagramme, le tout en 3D pour bien épouser la forme de la chaudière.

Je creuse des trous de 0,8mm dans la résine, pour y noyer chaque extrémité du fil de laiton. A l'arrière, la gaine ira jusqu'au ras du cerclage de roue, à l'avant, je camoufle le raccord sous la chaudière. Avant de les noyer dans la colle, je pince légèrement ces extrémités pour "marquer" le laiton et réaliser un collage aussi robuste que possible.

Lorsque les fils de laiton sont en place, je colle les "boitiers" aux emplacements donnés par les photos de chaque profil. Attention à la légère dissymétrie entre les deux côtés, que je m'explique par la présence de la pompe ACFI.

Voici le résultat, à l'issue de ces travaux. Comme toujours, la chaudière n'est pas vissée, ce qui donne à la loco cet air haut perché.

Le vent jouait avec les portillons fonctionnels... La liaison loco-tender reste à reprendre.

Pour la suite du détaillage de cette chaudière, je prévois d'utiliser du fil de laiton, dans les diamètres suivants:

• 0,5mm pour les canalisations de sablière,


• 0,8mm pour les canalisations ACFI,


• 1,0mm pour le changement de marche,


• 0,5mm pour les mains courantes,


• 0,3mm pour la tringlerie,


• 0,3mm pour les fils électriques,


• 0,6mm pour l'injection,

Les canalisations ACFI isolées thermiquement seront quant à elles réalisées en corde de guitare. Bien entendu ce ne sont que des prévisions, susceptibles de changer...